A l’âge de sept ans, juste après avoir visité une boulangerie Guillaume Barrailler eut la certitude qu’il serait lui-même boulanger ; comme si la vision de son futur tournoyait déjà entre les bras du pétrin. Son esprit était en parfaite harmonie avec la matière, l’odeur, la nuit…

Après une formation classique de deux années en boulangerie et deux années en pâtisserie, à dix-neuf ans, Guillaume réussit son adoption chez les compagnons du devoir et entame un tour de France : Paris, Tours, Saumur, Bordeaux… puis les Etats-Unis. Au cours duquel furent entremêlés quantités de stages ; Nîmes, Rennes, Strasbourg, Lyon… où chaque compagnon prenait plaisir à entrer en compétition, s’affrontant sans cesse mais toujours en toute fraternité.

Devenu à son tour formateur pour adultes et enfants, Guillaume, débordant d’enthousiasme, a transmis son savoir avec un profond bonheur. L’étymologie du mot « Compagnon » voulant dire : celui qui partage le pain, Guillaume est bien en adéquation avec la vision qu’il se fait du métier.

La suite logique est donc l’ouverture de sa propre boulangerie.

Chaque jour à Vienne, la quantité de pain inutilisée, et vouée à la destruction, pourrait nourrir la seconde plus grande ville d’Autriche, Graz…

Cette phrase, tirée du film d’Erwin Wagenhofer : WE FEED THE WORLD, n’est pas surprenante puisqu’elle pourrait s’appliquer à toutes les grandes villes du monde.

En effet, en devenant industriel et d’une blancheur immaculée, le pain abandonna son âme dans les bas-fonds de la cupidité. De nos jours, l’expression « manger son pain blanc » n’est plus synonyme de prospérité, mais bien le signe d’un rendement et d’un refus de l’authentique.

Le pain de Guillaume Barrailler, c’est celui des campagnes d’antan, celui qui, sur une grande table de bois, ne se posait pas sur le dos. Le pain de Guillaume est identique à celui des paysans de jadis, quand ceux-ci traçaient une croix à la pointe de leur couteau avant de le trancher.

Le pain de Guillaume, c’est l’amour dans toute sa pureté, c’est l’authenticité retrouvé par les quatre éléments : l’eau, la terre le feu et l’air…

A l’heure où notre société inflige à la nature autant de maltraitance, il est alors bon de savoir qu’il reste encore quelques boulangers à façonner le pain de naguère, celui d’avant la grande guerre. Guillaume Barrailler fait partie de ceux-là.

Soucieux de la protection de l’environnement, les ingrédients qu’il utilise sont issus à 100 % de l’agriculture biologique. L’eau est osmosée, l’énergie électrique est renouvelable, la cuisson du pain est faite au four à granules de bois.

En toute confiance, Guillaume vous fera déguster son pain. C’est seulement après vos nobles impressions qu’il vous le vendra.

Le premier pas pour aller à sa rencontre n’appartient qu’à vous.

                                                                                                                  M. Vincent ORVILLE